mercredi 1 avril 2020

La protéine REST ouvre une nouvelle voie de recherche pour la maladie d'Alzheimer :

 La protéine REST ouvre une nouvelle voie de recherche pour la maladie  d'Alzheimer :

Des chercheurs de l'Université d'Harvard ont découvert une protéine qui pourrait jouer un rôle-clé dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. À terme, cette découverte devrait permettre de créer de nouvelles molécules capables de protéger le cerveau de l'apparition de la maladie.

epuis longtemps, les chercheurs se demandent pourquoi la maladie d'Alzheimer touche principalement les personnes âgées et pourquoi certaines personnes vivent très âgées en conservant un cerveau sain. Il semble que la réponse à ces questions se trouve dans une protéine-clé, baptisée REST.

Cette protéine REST, d'abord active pendant le développement du cerveau du fœtus, est réenclenchée plus tard afin de protéger les neurones d'agressions extérieures et notamment de l'exposition néfaste à d'autres protéines. Or ces chercheurs ont découvert que REST (RE1-Silencing Transcription factor) est absente chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de légers troubles cognitifs.

En analysant plusieurs bases de données cérébrales, les chercheurs ont alors constaté que les cerveaux des jeunes adultes âgés de 20 à 35 ans contenaient peu de protéines REST. En revanche, les sujets plus âgés présentaient un haut niveau de cette protéine.

En outre, chez les malades d'Alzheimer, la concentration de cette protéine REST diminue drastiquement dans certaines zones du cerveau telles que le cortex préfrontal et l'hippocampe, responsables de l'apprentissage, de la mémoire et de l'organisation.

"Nos travaux montrent qu'il existe probablement un ensemble de protéines anormales associées à la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies neurodégénératives mais que cela ne suffit pas à provoquer la démence car cette dernière n'apparait finalement que si le patient présente en plus des altérations dans le système de défense de son cerveau", souligne le professeur Bruce Yankner qui a dirigé ces recherches.

Selon ces chercheurs, un niveau élevé de protéine REST permettrait à une personne de résister à la maladie d'Alzheimer et il serait possible d'activer ce gène qui code la production de la protéine REST pour restaurer la capacité de résistance du cerveau et retarder sans doute de plusieurs années l'apparition de la maladie d'Alzheimer.