-alcool drogue tabac - alimentation - Aliments sains -anatomie - conditions et traitement -exercices et fitness - maladies - maladies rares -médicaments & traitement -procédures chirurgicales -remèdes naturels -santé -sciences -vie saine -vitamines et minéraux -orange

mardi 21 mai 2019

Les lésions liées au vieillissement

Les lésions liées au vieillissement
Le vieillissement est inscrit dans la vie, il commence dès la conception, se poursuit au cours de la différenciation et de la maturation cellulaire, et aboutit à une perte progressive des capacités fonctionnelles, définissant la sénescence pour se terminer par la mort. Tous les organes sont atteints. 
Un processus génétique intervient, la durée de vie d’une espèce étant précise, chez l’homme estimée aux alentours de 120 ans. L’accumulation au fil du temps d’altérations moléculaires y joue également un rôle. C’est le vieillissement cellulaire qui conditionne le vieillissement des organes. L’atteinte de certains systèmes, vasculaire, immunitaire, et neuro-endocrine a des conséquences générales particulièrement importantes dans le vieillissement de l’individu. 
Certaines maladies génétiques sont caractérisées par un vieillissement précoce : acrogeria, progeria. 
1.1 Vieillissement cellulaire 
Deux grands processus semblent être mis en jeu : 
l’horloge génétique déterminée : la façon dont les cellules peuvent comptabiliser leurs divisions fait intervenir plusieurs mécanismes : réplication incomplète de l’extrémité des chromosomes, avec raccourcissement des télomères, et intervention de « gènes de l’horloge biologique » ; 
les facteurs extérieurs, dont le résultat est la sommation de lésions moléculaires, et où intervient l’équilibre entre l’apparition des lésions et les phénomènes de réparation. 
De nombreuses fonctions de la cellule sont modifiées avec l’âge : 
réduction des fonctions cellulaires : de la phosphorylation oxydative des mitochondries, de la synthèse des acides nucléiques et des protéines de structure, des enzymes, et des récepteurs ; 
accumulation de lésions d’origine oxydative, irréversibles, avec par exemple accumulation de lipofuchsines ; 
réduction des capacités de réparation chromosomique, diminution de la capacité des cellules à se multiplier, accélération de l’apoptose. 
Il s’y associe des modifications des constituants extra-cellulaires : glycosylation non enzymatique, intervenant sur le collagène par exemple. 
1 2 Aspects morphologiques du vieillissement des organes 
Tous les organes ne vieillissent pas à la même vitesse. Les organes riches en fibres élastiques sont ceux qui vieillissent le plus vite, la production d’élastase augmentant avec l’âge. Le vieillissement de nombreux organes est caractérisé par une atrophie. 
Poumons :  o destruction des fibres élastiques des alvéoles. 
Système cardiovasculaire :  
o calcification et rigidification de la paroi des artères élastiques, fragmentation des lames élastiques et épaississement intimal de la paroi aortique, indépendamment des lésions d’athérosclérose ; 
o dans le cœur : diminution du nombre des cellules myocardiques, des éléments contractiles des cellules, et accumulation de lipofuchsines dans leur cytoplasme, et calcifications des valves aortique et mitrale. 
Système ostéoarticulaire :  
o il est presque inéluctable au-delà de 60 ans ; o la masse osseuse diminue (ostéoporose) 
o les muscles s’atrophient et sont en partie remplacés par du tissu adipeux ; o les cartilages articulaires s’altèrent et ne sont plus réparés par les chondrocytes  o les tendons et les ligaments s’enraidissent sous l’effet de la glycosylation. 
Reins :  
o fibrose glomérulaire et interstitielle. 
Tube digestif :  
o atrophie progressive des muqueuses avec diminution du potentiel de régénération des cellules épithéliales et diminution d’activité des glandes sécrétrices. 
Peau :  
o la répartition des lésions est hétérogène suivant les différentes parties du corps  o amincissement cutané, surtout par amincissement du derme dont les fibres élastiques se raréfient, et dont le collagène se raréfie et se rigidifie sous l’effet de la glycosylation. La basale épidermique s’aplatit, par diminution des fibres élastiques du derme papillaire ; 
o des rides apparaissent avec diminution du tissu adipeux sous-cutané ; o la peau devient sèche, et les sécrétions des glandes sébacées et sudoripares diminuent ; 
o les follicules pileux sont moins nombreux et les mélanocytes se raréfient : blanchiment des cheveux et des poils ; 
o il s’y ajoute les lésions en rapport avec l’exposition aux radiations solaires : 
élastose, kératose actinique, mélanose de Dubreuilh. 
Système nerveux central :  
o au cours du vieillissement normal le poids du cerveau diminue un peu. Les méninges s’épaississent et sont fibreuses, le cortex s’atrophie et les ventricules sont dilatés. Le nombre de neurones diminue dans le cortex et l’hippocampe. Des plaques séniles peuvent s’observer dans l’hippocampe ainsi que des dégénérescences neuro-fibrillaires ; 
o les modifications des enzymes et des neuromédiateurs peuvent avoir un retentissement physiologique sur les réseaux fonctionnels ; 
o la maladie d’Alzheimer n’est pas liée au vieillissement mais sa fréquence augmente avec l’âge. 
Œil :  
o la cataracte est une opacité du cristallin et constitue la plus grande cause de perte visuelle et de cécité.