Mon cycle menstruel a des effets sur ma façon de vivre, le découvrir m'a permis de mieux me connaître
Le syndrome prémenstruel, une autre manière de communiquer avec soi-même.
Suivre son cycle grâce au "calendrier menstruel"
Avez-vous déjà entendu parler du "calendrier menstruel"? Il s'agit de suivre au quotidien, grâce à un support (papier, application téléphonique...), les variations de votre cycle menstruel, pour voir si des répétitions, des récurrences se produisent.
Ayant décidé de me lancer dans l'aventure, j'ai décidé seule des éléments que j'allais observer (sans aller m'inspirer des calendriers existants). J'ai à ce jour 16 items (la liste a déjà évolué!): mon humeur, mon niveau de fatigue, ma faim, ma capacité à me motiver, mes maux de tête, mon niveau de culpabilité.... A propos desquels je prends des notes tous les soirs.
J'avais déjà remarqué des changements forts en termes d'énergie à divers moments de mon cycle, sans bien savoir les situer. Ayant comme projet de lancer ma propre activité, il me semblait important de bien connaitre mes "moments de fluidité créatrice". Surtout après avoir parfois fait l'expérience de "pannes sèches d'écriture" assez critiques!
Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés.
Le choix de me lancer dans cette démarche, et le fait de faire le point tous les soirs, m'ont naturellement rendue plus "vigilante" et ouverte, à observer mes "états d'être". Nous sommes aujourd'hui le "jour 28" de mon premier "cycle d'observation"!
Quand ça se complique
Les jours 26 et 27 ont été particulièrement difficiles, avec l'arrivée du fameux Syndrome prémenstruel! Durant cette phase délicate je me sens hyper nerveuse, je ne supporte pas le contact humain, j'ai chaud, et je ressens une sorte de soif inextinguible d’”autre chose". Dans ce moment très inconfortable, je remets tout en question: mes choix personnels et professionnels, mon lieu de vie, mes relations etc... Je me trouve dans une sorte de marasme insupportable que rien ne soulage. J'ai l'impression désagréable de vivre une vie trop petite, étriquée, qui n'est pas à la hauteur de mes ambitions. C'est une période que je vis comme si j'étais la corde d'un arc tendue au maximum, sous tension constante.
Eureka!
J'ai compris aujourd'hui, jour 28, "jour du soulagement", l'utilité de cette phase hyper désagréable: elle me rappelle toutes ces choses, petites et grandes, qui ne vont pas dans ma vie. Elle me les met sous le nez, d'une manière qui fait qu'il est impossible de leur échapper. Elles se rappellent à mon bon souvenir.
Serais-je inconsciemment masochiste? Pas du tout. Cette phase remet, en quelque sorte, mes "pendules à l'heure”, Elle m'évite de passer en "rythme de croisière" en poussant du talon, sous le tapis, mes petits et gros "cadavres intérieurs", que ces choses à régler, qu'on n'a pas toujours envie de regarder. Cette phase m'évite tout simplement de passer à côté de la vie qui me ressemble et que je suis en train de construire pas à pas!
Le corps "sait"
Dois-je obligatoirement en passer par une telle "phase d'inconfort"? C'est comme ça pour le moment. Je prends le parti, avec cette nouvelle compréhension, d'accueillir la prochaine "boucle d'inconfort" et de me mettre à l'écoute de mon corps.
Cette "phase d'inconfort" est un dialogue entre différentes parties de moi, plus ou moins conscientes, qui travaillent de concert pour me communiquer les informations dont j'ai besoin pour continuer à tracer mon chemin. Elle est aussi un tremplin pour passer à la "phase d'action".
Aujourd'hui, jour 28, l'arc a lancé sa flèche. Tout s'éclaircit et la motivation revient pour atteindre le centre de la cible: la vie que j'ai envie de vivre tout au fond de moi. La nature est bien faite!