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mardi 23 août 2016

L'acérola

Noms communs : acérola, cerisier-pays, cerise des Antilles, cerise des Barbades, siriz
Nom botanique : Malpighia glabra, Malpighia punicifolia
Noms anglais : Acerola fruits, Antilles cherry, Barbados cherry, Puerto Rican cherry, West Indian cherry.
Parties utilisées : fruit.
Habitat et origine : régions tropicales de l’Amérique du Sud, en particulier au Brésil, ainsi que dans les Caraïbes.
Posologie
Il n’existe pas de données scientifiques suffisantes permettant de déterminer la posologie chez les enfants et adolescents, ainsi que chez les adultes (18 ans et plus). Aucun effet toxique n’a été rapporté à ce jour mais il est conseillé de ne pas consommer de fortes quantités d’acérola (au dessus de 1 g/jour de pulpe) du fait de sa haute teneur en vitamine C. Une étude datant de 2011 n’a rapporté aucun effet secondaire chez des participants ayant consommé quotidiennement 100 ml de jus dilué d’acérola contenant 50 mg de vitamine C (Uchida, 2011).
Historique et utilisations traditionnelles
L'acérola pousse dans les forêts sèches d’Amérique du Sud et peut atteindre 5 mètres. Il produit des fruits rouges qui s’apparentent à la cerise européenne. Le jus d'acérola obtenu à partir des fruits est très populaire en Amérique du Sud. Les fruits sont également consommés en cas de fièvre et de dysenterie (maladie infectieuse du côlon). La très forte teneur en vitamine C de l'acérola en fait un aliment exceptionnel pour stimuler le système immunitaire et pour prévenir ou traiter le scorbut. Elle est également consommée comme complément alimentaire en cas d’anémie (Derse, 1954) ou à l’inverse chez les personnes souffrant de diabète ou d’hypercholestérolémie.
Ingrédients
L'acérola est une source très importante de vitamine C naturelle, avec une teneur de 10 à 40 fois plus importante que l’orange. La quantité moyenne de vitamine C est de 1,8 g par 100 g de pulpe d’acerola, avec des niveaux oscillant entre 1 et 2,3 g par 100 g de pulpe (Visentainer, 1997). Les niveaux en vitamine C dépendent de la maturité du fruit (un fruit trop mûr contient moins de vitamine C), de la saison de récolte ainsi que du climat (Clein, 1956 ; Enfoque,1993). L'acérola contient également deux fois plus de magnésium, de vitamine B 5 et de potassium que l'orange. Elle contient aussi de la vitamine A, de la thiamine, de la riboflavine et de la vitamine B 3 (niacine) à des concentrations comparables à celles d'autres fruits. On y trouve également du fer, du phosphore et des protéines, ainsi que du béta-carotène et des polyphénols qui sont de puissants anti-oxydants (Leme, 1973, Hanamura, 2005).
Recherches
Activité anti-inflammatoire. Une étude in vitro a montré que l’acérola diminue l’inflammation sur des macrophages (cellules du système immunitaire) mis en culture (Wakabayashi, 2003)
Activité anti-bactérienne et anti-fongique. Une activité anti-bactérienne a été rapportée par des chercheurs japonais sur la souche Staphylococcus epidermidis (Motohashi, 2004). D’autre part, une équipe guatémaltaise a analysé l’activité de plusieurs plantes sud américaines sur des champignons pathogènes. Il apparaît que l’acérola est une des plus efficaces pour combattre ces champignons (Caceres, A, 1993).
Activité anti-cancéreuse. L’étude de Motohashi en 2004 a également montré que des extraits d’acérola présentent une action toxique sur des lignées de cellules tumorales, suggérant que ce fruit pourrait avoir des propriétés anti-cancéreuses. Une autre étude indique qu’un extrait d’acérola (700 mg/kg) bloque la croissance de cellules cancéreuses sur un modèle de souris (Nagamine, 2002).
Obésité et Hypercholestérolémie. Une étude réalisée sur des cellules endothéliales a montré que l’acérola, combinée à des extraits d’alfalfa et de soja, bloque l’oxydation des lipoprotéines de petite densité (LDL en abrégé), considérées comme le mauvais cholestérol (Hwang, J, 2001). Cet effet protecteur serait dû en partie à sa forte teneur en vitamine C (Clein, 1956 ; En foque,1993). Une autre étude indique que l’acérola peut lutter contre les effets néfastes de obésité sur l’organisme : des souris ont été soumises à un régime alimentaire riche en graisse et en sucre puis exposées ou non avec de l’acérola pendant 13 semaines. Les résultats indiquent que la plante protège les cellules sanguines et de celles de certains organes (reins, foie) des effets toxiques de ce régime alimentaire. Cet effet protecteur est vraisemblablement dû aux antioxydants (vitamine C, polyphénols) présents dans l’acérola (Leffa, 2013).
Attention
L’acérola est à éviter chez les patients :
souffrant de goutte car elle peut augmenter les taux d’acide urique
avec des antécédants de calculs rénaux (néphrolithiase) car l’acérola peut augmenter la formation de ces calculs.
Contre-indications
L’acérola est contre-indiquée chez ceux qui sont allergiques à l’acérola ou à ses ingrédients (De Assis, 2002).
Effets indésirables
Il n’existe par d’études cliniques de bonne qualité ayant rapporté des effets indésirables de l’acérola. Cependant, la communauté scientifique estime que cette dernière n’est pas dangereuse aux doses recommandées. De fortes quantités d’acérola (au dessus de 1 g/jour) peuvent néanmoins provoquer des effets secondaires tels que diarrhée, nausée et dyspepsie (douleur abdominale), du fait de sa haute teneur en vitamine C.
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
L’acérola peut augmenter :
l’effet antioxydant de l’alfalfa et du soja (Hwang, J., 2001) ;
l’absorption de fer dans le tractus gastrointestinal ;
la quantité de vitamine C dans le sang chez ceux consommant des suppléments de vitamine C.
Avec des médicaments
L’acérola, du fait de sa haute teneur en vitamine C, peut interagir avec les médicaments suivants :
Les médicaments anti-plaquettaires ou anticoagulants tels que la warfarine (Coumadin®) (Rosenthal G, 1971) ;
Les estrogènes, dont elle peut augmenter l’absorption (Back, 1981 ; Morris, 1981) ;
La fluphénazine (Prolixin), dont elle peut diminuer l’efficacité.