"Challenge Cendrillon" : le nouveau régime minceur qui inquiète
Un nouveau régime minceur prend de l'ampleur sur les réseaux sociaux depuis ces dernières semaines. Connu sous le nom de "challenge de Cendrillon", ce défi débarque tout droit du Japon et pourrait s'avérer très dangereux, alertent les professionnels.
Ribcage bragging, thight gap... Chaque année semble connaître son lot de défis minceur absurdes. Le premier consistait à afficher fièrement ses côtes squelettiques sur les réseaux sociaux, tandis que le second érigeait l'espace entre les cuisses comme un critère d'esthétisme absolu. Et le millésime 2018 n'est pas en reste puisque depuis plusieurs semaines, le "Cinderella Challenge" fait des émules sur la toile. Venu tout droit du Japon- pays où le culte de la silhouette mince occupe une place très importante- le "Cendrillon Challenge" consiste à atteindre un indice de masse corporel (IMC) inférieur à 18, à l'instar de l'héroïne de Walt Disney.
Concrètement, le challenge de Cendrillon se fonde sur un système de mesure qui consiste à calculer sa taille en mètres au carré, puis à multiplier le résultat par 18 pour connaître son poids idéal, ou dans ce cas précis, le poids de Cendrillon. À titre d'exemple, une femme qui mesure 1m60 devrait donc peser 46kg pour atteindre un IMC équivalent à 18. Or, comme le rappelle la diététicienne australienne Lyndi Cohen au quotidien anglais Daily Mail, cet objectif est dangereux, puisqu'il présente le risque de se retrouver en sous poids. " Lorsque votre IMC tombe à 18, vous courez un risque très élevé de porter atteinte au fonctionnement naturel de l'organisme", explique-t-elle.
Un défi d'autant plus absurde que Cendrillon n'est, rappelons-le, qu'un personnage de dessin-animé, et que de ce fait il n'existe aucun moyen rationnel d'affirmer que son indice de masse corporelle est bien inférieur à 18. De surcroît, l'IMC n'est pas nécessairement un bon indicateur de minceur, comme l'a rappelé la diététicienne américaine Maya Feller à Bustle : "Quand quelqu'un est musclé, les calculs peuvent être surestimés. L'âge, le sexe, l'origine ethnique, [et] l'activité physique sont également pris en compte dans le calcul d'IMC. "
Ce défi stupide et dangereux a tout de même le mérite de rappeler l'impact négatif des princesses Disney sur les jeunes filles. En effet, toutes les héroïnes de Disney sont belles, graciles et résolument minces, propageant ainsi des standards de beauté impossible à atteindre auprès des fillettes.
Ce n'est par ailleurs pas la première fois qu'une princesse de Disney prête son nom à un régime minceur à succès. On pense notamment au "Sleeping Beauty diet" – soit littéralement "le régime de la Belle au bois dormant" (même si en l'occurrence la minceur de la princesse n'y est pas pour grand-chose). L'idée ? Dormir plus longtemps pour éviter d'avoir faim, et pourquoi pas, en profiter pour sauter un repas. Une habitude qui, bien évidemment, peut-elle aussi se révéler très dangereuse pour la santé.