Planification de la sécurité en matière de violence domestique: comment les victimes peuvent se préparer
Au cours des derniers mois, le monde s'est enfermé pour empêcher la propagation du COVID-19, une pandémie qui a changé notre présent et notre avenir. Pour beaucoup, les ordonnances de rester à la maison étaient tout au plus un inconvénient, mais pour les victimes de violence domestique, c'était une nouvelle réalité dangereuse et parfois fatale. Maintenant que les ordres sont levés et que les victimes ont la possibilité de se soustraire à des situations violentes, il est important qu’elles connaissent les moyens les plus sûrs de le faire.
Tel que défini par la hotline nationale contre la violence domestique, un plan de sécurité est un plan personnalisé et pratique qui comprend des moyens de rester en sécurité pendant une relation, en prévoyant de partir ou après le départ d'une victime. Le plan de chaque victime sera différent, mais le plan peut être traduit dans différentes circonstances. Vous trouverez ci-dessous quelques piliers de sécurité importants que les victimes doivent prendre en compte ou inclure spécifiquement si elles prévoient de quitter la relation.
Documentation
Conserver des preuves photographiques des blessures, un journal documentant les incidents d'abus et des enregistrements d'arguments verbaux peuvent être utiles pour une victime lorsqu'elle sollicite l'aide de la police et du système judiciaire, car ces enregistrements sont essentiels pour obtenir une ordonnance de non-communication ou déposer des accusations. Comme pour le plan de sécurité en général, il est très important que la victime conserve très bien cette documentation. Souvent, si un agresseur découvre les articles, il peut devenir agité et choisir de riposter sous plusieurs formes, y compris la violence et la limitation de l'accès aux fonds financiers.
Informer une personne de confiance
L'isolement est l'un des signes que quelqu'un est dans une relation de violence domestique. De nombreux agresseurs imposent un contrôle en limitant les personnes avec lesquelles leurs victimes peuvent communiquer, en excluant la victime de leur système de soutien. Lorsqu'elles prévoient de partir, les victimes sont encouragées à contacter un ami de confiance ou un être cher qui peut les aider à sortir. Lors de l'acte physique de départ, cette personne peut être le moyen de transport vers un lieu sûr, que ce soit sa maison ou un abri. Ils peuvent également aider à fournir un soutien financier au cas où l'agresseur déciderait de verrouiller des fonds. Ces raisons mises à part, avoir un confident pendant une période extrêmement stressante et traumatisante est cruciale pour la santé émotionnelle et mentale de la victime et peut rendre la situation plus supportable.
Sortie
Lorsqu'une victime décide que c'est le bon moment pour partir, elle pourra idéalement emporter avec elle des documents d'identité importants comme son certificat de naissance, son permis de conduire, son passeport et sa carte de sécurité sociale, ainsi que des documents juridiques comme des contrats de location, des relevés bancaires, les dossiers médicaux et les dossiers scolaires si des enfants sont impliqués. Les victimes doivent également noter les numéros de téléphone importants de la police locale, des refuges pour victimes de violence domestique, des amis et des membres de la famille, du bureau du médecin et du bureau du procureur de district du comté. Les autres choses à préparer comprennent des médicaments, des bijoux de valeur, un téléphone cellulaire payant, plusieurs vêtements de rechange pour eux et leurs enfants et de l'argent d'urgence. Toutes ces choses seront utiles pour que le survivant établisse son indépendance après son départ.
Que ce passe t-il après
Les difficultés d’une victime ne s’arrêtent pas après avoir quitté la relation, et en fait, le temps qui suit son départ peut être tout aussi, voire plus dangereux, que lorsqu’elle était isolée. Pour cette raison, les victimes peuvent prendre des précautions de sécurité supplémentaires pour assurer leur indépendance. Ces précautions comprennent:
• Changer les serrures et installer un système de sécurité solide.
• Changer leur numéro de téléphone et demander l'identification de l'appelant.
• Informer son employeur de la situation et mettre à jour son horaire de travail.
• Si des enfants sont impliqués, alerter les responsables de l'école ou éventuellement déplacer des écoles.
• Fréquentant différents magasins et institutions sociales.
• Parlez à vos amis, voisins et famille de la
situation. Le renforcement ou l'établissement d'un système de soutien peut prévenir tout incident futur avec l'agresseur.
Ce sont tous des éléments qui devraient être traités dans le plan de sécurité d’une victime, mais ce ne sont pas les seuls éléments importants à prendre en compte. Tous les plans de sécurité sont individualisés pour la personne en fonction de sa situation spécifique. Le survivant est l'expert de sa propre vie, donc les refuges, les thérapeutes et les défenseurs devraient se tourner vers eux pour décider des étapes qui ont le plus de sens, plutôt que de leur dire comment ils doivent procéder.
Les survivants peuvent appeler la Hotline du New Life Center au 623.932.4404, la National Domestic Violence Hotline au 1.800.799.7233, la National Sexual Assault Hotline au 1.800.656.4673 ou l'Arizona Coalition to End Sexual and Domestic Violence Hotline au 602.279.2900. Grâce à ces ressources, ils peuvent commencer à élaborer un plan, accéder aux ressources et recevoir des conseils d'experts.